Loading...

Palestiniens en Egypte

— Shama, Eman, Sarah et Ahmad

Ce texte fait partie d’une série de textes écrits par Shama, Eman, Sarah et Ahmad qui sont des étudiants gazaouis d’Academic Solidarity With Palestine en Français. Ils ont un niveau A2 et les cours ont lieu en ligne à cause de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza. Les étudiants ont voulu les écrire pour être entendu en France et pour que les gens se rendent compte de ce qu’ils vivent au quotidien. Ceux-ci ont d’abord été lus sur Radio Pastel Roubaix 99.4 FM.

Le texte présent a été écrit en octobre 2025.

Nous sommes étudiants en français et nous vivons à Gaza ou en exil au Caire. Nous faisons nos cours avec Academic Solidarity With Palestine par internet. Nous voulons que le monde puisse savoir ce que nous vivons et nous écoute. Nous faisons cette émission de radio pour que les français comprennent que la vie ici est extrêmement difficile et nécessite une intervention internationale urgente pour la paix.  Nous vous parlerons de bien des sujets et aujourd’hui nous parlons des palestiniens en Égypte.

 Je m’appelle Ahmed, je viens de Gaza.

J’ai dû quitter la bande de Gaza à cause de circonstances particulières, et l’Égypte était la seule destination possible à ce là moment.

Aujourd’hui, je vis en Égypte, comme de nombreux Palestiniens qui ont quitté Gaza pendant la guerre, chacun avec une histoire différente :

certains sont partis blessés pour recevoir des soins médicaux, d’autres parce qu’ils ont la nationalité égyptienne, et d’autres encore ont dû partir grâce à une coordination spéciale, après avoir payé des sommes d’argent pour obtenir l’autorisation de sortir.

En Égypte, nos conditions de vie varient.

Certaines familles vivent au Caire, à Ismaïlia, à Alexandrie ou à El-Arich, selon leurs moyens financiers et leurs circonstances.

Beaucoup vivent dans des situations difficiles, entre le coût de la vie élevé et le manque d’opportunités d’emploi aussi.

La vie ici est presque à l’arrêt pour la plupart d’entre nous, car nous ne disposons pas de titres de séjour officiels, ce qui complique tout non seulement pour travailler, mais aussi pour la plupart des aspects de la vie quotidienne.

Malgré ces difficultés, nous ne pouvons pas ignorer la solidarité et la générosité du peuple égyptien, qui nous a accueillis avec bienveillance.

Beaucoup de familles égyptiennes ont ouvert leurs portes et offert leur aide sans hésiter.

En conclusion, nous espérons que cette épreuve prendra bientôt fin, et que nous pourrons retourner dans notre patrie, qui n’a jamais quitté nos cœurs, afin de reconstruire ce qui a été détruit et reprendre notre vie sur notre terre.