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Étudiants dans la bande de Gaza

— Shama, Eman, Sarah et Ahmad

Ce texte fait partie d’une série de textes écrits par Shama, Eman, Sarah et Ahmad qui sont des étudiants gazaouis d’Academic Solidarity With Palestine en Français. Ils ont un niveau A2 et les cours ont lieu en ligne à cause de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza. Les étudiants ont voulu les écrire pour être entendu en France et pour que les gens se rendent compte de ce qu’ils vivent au quotidien. Ceux-ci ont d’abord été lus sur Radio Pastel Roubaix 99.4 FM.

Le texte présent a été écrit en octobre 2025.

Nous sommes étudiants en français et nous vivons à Gaza ou en exil au Caire. Nous faisons nos cours avec Academic Solidarity With Palestine par internet. Nous voulons que le monde puisse savoir ce que nous vivons et nous écoute. Nous faisons cette émission de radio pour que les français comprennent que la vie ici est extrêmement difficile et nécessite une intervention internationale urgente pour la paix.  Nous vous parlerons de bien des sujets et aujourd’hui nous parlons des étudiants dans la bande de Gaza.

 Avant la guerre, il y avait environ 50.000 étudiants dans les universités de Gaza, maintenant ces universités sont des abris pour de nombreuses familles déplacées dans la bande de Gaza.

Depuis le 7 octobre, Israël a bombardé tous les établissements d’enseignement, les services sociaux, éducatifs, et médicaux. Les écoles comme les hôpitaux et les universités ont été bombardés.

En conséquence, toutes les universités ont été détruites complètement ou partiellement. Les soldats israéliens ont brulé les laboratoires, les salles d’étude, les bibliothèques et les livres d’histoire, ils ont aussi détruit les ateliers des facultés d’art et autre.

Finalement, et parce que les palestiniens ne connaissent pas l’impossible, et après une année sans études, les universités de Gaza ont commencé de donner des cours qui étaient enregistrés, pas en ligne, parce que cela n’était pas possible à cause de la connexion instable d’Internet, après que les infrastructures ont été détruites par les bombardements.

Malheureusement, suivre ces cours n’était pas faisable par tous les étudiants et ce n’était pas suffisant pour les étudiants des facultés qui nécessitent des études pratiques.

Il n’y avait donc qu’une seule solution, les étudiants devaient aller en Egypte ou dans d’autres pays pour continuer leurs études, mais encore, une autre fois ce n’était pas possible ni facile pour la plupart des étudiants, parce que pour voyager, il fallait payer 4.300 euros.

En fait, pour les jeunes qui ont réussi à voyager, ce n’était pas possible pour eux de continuer leurs études, parce que les universités avaient des systèmes différents. Ceux qui sont partis ont été obligés de recommencer dès le début, même s’ils étaient à la dernière année ou en fin de leurs études.

En conclusion, la guerre à Gaza est soi-disant terminée, mais la situation reste catastrophique. Les jeunes palestiniens ont le droit d’étudier comme ils ont le droit de vivre, la vie doit revenir à Gaza, et les universités doivent être reconstruites et ouvertes pour les étudiants dès que possible, et pour cela il faut rendre accessible tout ce qui est nécessaire comme les matériels et l’aide financière.