Loading...

Les maladies dues à la guerre

— Shama, Eman et Ahmad

Ce texte fait partie d’une série de textes écrits par Shama, Eman et Ahmad qui sont des étudiants gazaouis d’Academic Solidarity With Palestine en Français. Ils ont un niveau A2 et les cours ont lieu en ligne à cause de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza. Les étudiants ont voulu les écrire pour être entendu en France et pour que les gens se rendent compte de ce qu’ils vivent au quotidien. Ceux-ci ont d’abord été lus sur Radio Pastel Roubaix 99.4 FM.

Le texte présent a été écrit en octobre 2025.

Nous sommes étudiants en français et nous vivons à Gaza ou en exil au Caire. Nous faisons nos cours avec Academic Solidarity With Palestine par internet. Nous voulons que le monde puisse savoir ce que nous vivons et nous écoute. Nous faisons cette émission de radio pour que les français comprennent que la vie ici est extrêmement difficile et nécessite une intervention internationale urgente pour la paix.  Nous vous parlerons de bien des sujets et aujourd’hui nous parlons des maladies dues à la guerre. 

A Gaza, la guerre a provoqué une grave crise sanitaire. Le manque d’eau potable et la destruction des infrastructures ont entrainé le développement des maladies : hépatite A, diarrhée, infections respiratoires, maladies de peau sont très fréquentes. Les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont très vulnérables face à ces conditions sanitaires alarmantes.

Depuis deux ans, en raison des bombardements continus (une bombe c’est 3 tonnes d’explosifs) et de la propagation dans l’air de la poudre à canon, des maladies respiratoires se propagent. La pollution de l’air empêche de bien respirer, spécialement les enfants et les personnes âgées, qui ont aussi beaucoup d’allergies.

De plus, il n’y a pas de médicaments pour les maladies parce que les israéliens ont interdit leur arrivée : on ne trouve pas rien pour soigner les allergies, la grippe, le diabète, le cancer, la douleur, l’insuffisance rénale, l’hypertension …

L’absence de soins médicaux adaptés et la rareté des médicaments aggravent la situation des personnes déjà malades. Les maladies chroniques comme l’asthme ne peuvent pas être soignées et les personnes meurent parfois non pas des bombes israéliennes mais des privations israéliennes.

En raison du manque d’eau, on ne peut pas prendre de douche tous les jours. Or, laver une plaie est indispensable contre les infections. Si les gens se coupent ou se blessent, les plaies s’infectent souvent.

Pour les blessés dans les bombardements, c’est pareil : il n’y a pas de désinfectant, peu de bandage et la gangrène s’installe puis les gens perdent leur bras ou leur jambe, il y a beaucoup d’amputés.

En conclusion, les gazaouis ont besoin de docteurs qualifiés et de médicaments contre les maladies. La guerre laisse derrière elle des milliers de blessés qui manquent de soins. Sans médicaments, sans médecins et sans équipements, leur souffrance continue chaque jour.

Le monde doit agir pour protéger ces vies humaines.

Shama, Eman et Ahmad